Mission: passion
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Stéphanie Béland est une fille passionnée. Autodidacte, créative, polyvalente et déterminée, elle entre sur le marché du travail de façon très originale à l’âge de 15 ans. « Quand j’étais jeune, je me demandais ce que je voulais faire dans la vie. Je savais déjà que je ne pourrais pas travailler dans les boutiques comme la plupart de mes ami.e.s. Je suis donc devenue clown! ».
Dès 1987, la jeune femme ludique et passionnée d’impro crée donc « Fifi », alter ego clownesque, et cumule les contrats d’animation et de spectacles à domicile. Elle ira même jusqu’à endisquer un album de chansons pour enfants grâce à une subvention jeune entrepreneur.e obtenue en 1998. « Avec mon ami François, qui avait un studio, on a produit un disque pour presque rien dont certaines pistes jouent encore sur les chaînes pour enfants des radios satellites! J’ai même entendu le début d’une de mes chansons lors d’une mise au jeu des Canadiens! ».
Inspirée entre autres par les Fanfreluche et Patof de ce monde, Stéphanie trouve dans le métier - qu’elle exercera pendant près de 30 ans - beaucoup de lumière et l’incarnation de ce qu’elle appelle sa « mission de vie », c'est-à-dire mettre de la couleur dans la vie des gens. « Plus les années passaient et plus je me disais qu’être clown, c’était quand même exigeant physiquement. Je savais que je ne pourrais pas tenir le coup longtemps. Je me suis éventuellement mise à chercher non pas un nouvel emploi, mais une nouvelle passion ».


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Épreuves et recentrement
Et comme si la vie devait appuyer cette parenthèse réflexive d’une ponctuation remarquable, en 2014, Stéphanie reçoit un diagnostic de cancer du sein agressif, qui chamboule toute son existence et en force la reconfiguration. Avec courage et confiance, elle effectuera 16 mois de chimiothérapie et plus de 25 traitements de radiothérapie. « Pendant mes deux années sabbatiques et malgré la maladie, je faisais de la raquette en forêt tous les jours jusqu’à l’arbre éléphant, un énorme arbre mature dans les bois derrière chez nous. Par la force des choses, j’ai aussi eu le temps de ralentir, de réaligner mes priorités, et l’inspiration créatrice m'est revenue à la suite de la visite de mon amie Chantale qui portait un bracelet en verre fusionné que je n’ai pas quitté des yeux de la soirée. J’étais carrément hypnotisée et je savais que la suite se trouvait quelque part par là ». Fascinée par la parure délicate de son amie, Stéphanie décide dès lors de devenir artisane verrière et installe son atelier au-dessus du garage de son domicile de Saint-Jérôme.
« Avec 5000$ et de l’aide de mes parents, j’ai démarré ma business. J’ai pris les services d’une coach pour m’aider à focuser sur un éventuel retour à temps plein, et j’ai terminé ma convalescence en montant mon site Web, en commençant à créer des œuvres lumineuses style Art déco, des objets de table et des bijoux ».
En parallèle du développement progressif et organique de son entreprise, Stéphanie rencontre de sérieuses complications de santé à la suite de la pose d’implants post-mastectomie. « J’étais plus faible, plus souffrante et plus mal en point avec les implants que pendant que je combattais le cancer. Moi qui étais capable de marcher plus de 6 kilomètres par jour en chimio, j’étais incapable de rester debout. Quand on a commencé à me diagnostiquer une fibromyalgie, une stéatose du foie et une insuffisance rénale, des allergies alimentaires nombreuses et soudaines et des éruptions cutanées, je me suis dit non. Quelque chose en moi savait que c’était lié, même si les médecins spécialistes s'obstinaient à certifier l'innocuité des implants. J’ai insisté auprès de ma chirurgienne qui a finalement opéré un retrait. Une semaine après, tous ces symptômes se résorbaient drastiquement, comme par magie ».
L’entrepreneure poursuit: « J’ai toujours senti les choses profondément, même parfois avant qu’elles arrivent. Appelons ça l’intuition ». Les nombreuses épreuves de santé de Stéphanie lui ont permis de comprendre l'importance de cette intuition. Elle sait désormais que la confiance qu’elle lui accorde bonifie sa santé et son épanouissement général. Dans sa vie privée comme en affaires, elle s’appuie énormément sur cette forme d’intelligence et encourage tout le monde à l’écouter davantage.




«Entreprenartiste», naturellement
« Mon processus créatif passe beaucoup par mes rêves. Je puise plein d'éléments dans la vie de tous les jours, je les place dans ma tête et je les laisse décanter en rêve. Je crée souvent pour régler des problèmes. J'aime trouver la solution la plus logique, simple, cool et esthétiquement raffinée à un problème donné. Bref, je crée pour moi, en suivant mon intuition. Et ça marche ».
Stéphanie, qui fait partie du Conseil des métiers d’art, produit donc des œuvres colorées uniques et intemporelles, qui ne se réclament d’aucune tendance en particulier. Chacune possède une personnalité unique et séduisante. Que l’on parle des objets utilitaires promotionnels, adressés au marché corporatif, ou de ses cadres lumineux interactifs aux formes élaborées, la bannière Percé-Verre existe sur le marché et semble trouver naturellement sa clientèle. « Je déteste faire du démarchage et de la “vente” », raconte l’entrepreneure en riant. « Encore ici, je m’écoute: les distributeurs et les détaillants viennent vers moi et ça me convient parfaitement! Je suis avant tout une “entreprenartiste”, une touche-à-tout ennuyée par la routine, et c’est très bien comme ça! Je m’assume. Je me vois faire ce métier encore longtemps, demeurez maîtresse de mon temps, à l’écoute de mon for intérieur. Le verre fusionné me permet de continuer à mettre de la couleur dans la vie des gens; ça demeure ma mission de vie », conclut-elle, affichant un sourire plein de contentement.

