Marlone est une marque de papeterie connue pour ses illustrations contemporaines et colorées aux notes rétro. Ce sont Céline Leboissetier et Mélody Magot Paratte qui sont derrière cette entreprise montréalaise lancée en 2016. 

À deux, c’est mieux! 

« Je m’appelle Mélody et j’ai un parcours de design graphique. Je suis diplômée des Beaux-Arts en France. J’ai travaillé dans des agences parisiennes avant d’arriver à Montréal. 

Je faisais du design graphique, design packaging, du design global, de la recherche de concepts et de tendances pour des évènements marketing. Ça fait 8 ans et demi que je suis arrivée au Québec ».

« Moi c’est Céline, j’ai un profil commercial à la base, j’ai fait l’école de gestion. J’ai une maîtrise en administration des affaires, spécialisation marketing. Quand je suis sortie de l’école, je me suis orientée vers le secteur du textile et de la mode. Ça fait depuis 2012 que je suis au Québec. Je dirais que l’expertise que j’ai développée dans mes expériences professionnelles concerne la recherche de tendances, de concepts créatifs et le développement de produit ».

Les deux femmes se sont rencontrées à Montréal par l’entremise de leurs conjoints qui se connaissaient avant d’aménager au Québec. Elles se sont rapidement rendu compte qu’elles avaient des sensibilités et des références en commun; leur amitié s’est transposée en projets professionnels. 

Céline Leboissetier et Mélody Magot Paratte, propriétaires de MarloneCéline Leboissetier et Mélody Magot Paratte, propriétaires de Marlone
Céline Leboissetier et Mélody Magot Paratte. Crédit photo: Pascale-Anne Lavallée

Faire le grand saut dans Marlone

Céline et Mélody étaient excitées de se lancer à temps plein dans leur projet. Elles aiment avoir de l’autonomie, être leur propre patronne et ne pas avoir de contraintes de création. 

« Autant on aime cette liberté, autant quand on est seules et qu’on doit prendre de grosses décisions, on aimerait bien être entourées d’une grande équipe. Par contre, maintenant, on se connaît bien et on aurait du mal à se voir travailler séparément », a confié Céline.

Affiche de Marlone Affiche de Marlone

Et l’entrepreneuriat dans tout ça?

Céline avait un certain bagage grâce à ses études en gestion et ses expériences professionnelles. « J’ai toujours eu ça en moi et j’adore l’entrepreneuriat. C’est sûr qu’en arrivant dans un autre pays, ce ne sont pas les mêmes logiques commerciales, donc on a fait une formation d’une durée d’un an, où on nous a aidées à monter notre projet d’entreprise et à le peaufiner sur les différents aspects comme la commercialisation, la communication et le marketing ».

Du côté de Mélody, ce sont plutôt ses compétences développées en tant que travailleuse autonome qui lui servent beaucoup. Elle a appris à bien travailler seule, à être organisée et à se débrouiller par elle-même. 

« On a quand même été beaucoup aidées par Isabelle Paille, qu’on a rencontrée à notre formation. Encore aujourd’hui, elle nous aiguille et nous donne des petits outils. C’est ça une entreprise, il y a des hauts et des bas, et on a besoin de se faire orienter par moments ». 

Écolo et socio

Les deux femmes mentionnent différentes initiatives qu’elles appliquent dans leur entreprise. Elles travaillent avec du papier FSC ou du papier recyclé. Tout est fait localement, elles viennent donc dynamiser les fournisseurs locaux et elles font les livraisons de Montréal à vélo. 

Céline mentionne quelques initiatives sociales dans lesquelles Marlone s’implique: « On parraine aussi des projets à impact social, des projets locaux, on a travaillé avec la fondation Espace pour la Vie, on a versé une partie des ventes qu’on a faites sur notre herbier à leur fondation. On a créé un trio d’affiches pour Rivière-Ouelle et on a versé une grosse partie des bénéfices à une association qui œuvre dans la préservation de Rivière-Ouelle ».

Les fiertés de Mélody 

« C’est la reconnaissance, d’entendre les gens nous dire qu’ils ont nos produits Marlone. Je suis fière de dire qu’on est sur les murs des autres. Et aussi, je suis fière des collaborations qu’on a faites. De voir, quand on va dans une boutique, des designs qu’on a créés, de nous voir ailleurs. C’est la réponse des autres qui nous fait avancer ». 

En effet, Marlone vend des articles de papeterie, mais les deux fondatrices font aussi des collaborations. Elles ont créé des panneaux de paniers de basket-ball dans un parc de Montréal. Elles ont fait la topette d’un fard à joues d’une grande marque de cosmétiques et l’emballage de tartinades. Mélody et Céline ont aussi fait des partenariats avec de grands noms dans l’univers des vêtements. 

Panier de basket peint par Marlone, collaboration avec un parc de MontréalPanier de basket peint par Marlone, collaboration avec un parc de Montréal
Pots de tartinades avec étiquettes illustrées par Marlone, collaboration avec Allo SimonePots de tartinades avec étiquettes illustrées par Marlone, collaboration avec Allo Simone
Crédit photo: Fabrique 1840

Marlone dans 5 ans selon Céline 

« On n’a pas l’intention de garder Marlone en duo forcément, on aimerait faire grandir l’entreprise. On aimerait s’attaquer à des produits dont on ne maîtrise pas nécessairement le processus de production comme de la décoration intérieure, de la céramique, des pots de fleurs, de la tapisserie, je dis n’importe quoi, mais, simplement, on veut élargir nos supports ». 

Céline a pris le temps de mentionner qu’elles ont bien l’intention de conserver leurs valeurs initiales lors de cette croissance, et de travailler à avoir des produits et du design durables.

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Cartes de souhaits MarloneCartes de souhaits Marlone