Le gâteau aux fruits a le dos large. On se l’imagine passer et repasser sous le sapin comme une patate chaude pendant l’échange de cadeaux. Et pourtant, quel précieux lingot! Quand il est fait avec amour, selon les règles de l’art, il devient vite joyeux comme pas deux.
L’histoire du gâteau aux fruits
De cette impeccable tradition d’Angleterre adaptée au fil du temps dans les foyers québécois d’antan, quelque chose a flanché en chemin. Quelques décennies de formules industrielles, quelques coins coupés trop ronds, et l’écœurantite de maintes générations auront privé toute une province d’un délice devenu niché, voire culte.
Tout comme un bon porto, le gâteau aux fruits requiert de la patience et s’apprécie en pleine conscience. Les connaisseurs et connaisseuses se l'arrachent dès sa sortie saisonnière et en font même des réserves. Il y a moyen de se bâtir un joli petit cellier avec de telles briques confites.
On en sert d’ailleurs comme gâteau de mariage dans plusieurs pays d’Europe, en gardant le dernier étage jusqu’au baptême du premier enfant. Aucune congélation requise, et pourtant, rien de surnaturel. On dit que le gâteau aux fruits original se conserve jusqu’à un siècle (un record s’élevant à 141 ans), d’où sa fâcheuse et fautive réputation de dessert éternel et indigeste.
Détrompez-vous: contrairement à certaines confiseries traficotées qui, selon la légende, survivront à toutes formes d’apocalypse grâce à leurs compositions synthétiques, le véritable gâteau aux fruits, quant à lui, vaudrait sa conservation à la densité des ingrédients, paquetés au point de bloquer la croissance de bactéries indésirables. Bien sûr, les taux quelque peu frivoles de sucre et d’alcool aideraient également à préserver le beau bloc d’une péremption hâtive, laissant libre cours à la fusion lente, mais puissante, desdits ingrédients.
Quand y’en a plus, y’en a encore? On l’exprimerait alternativement ainsi: ça fait durer le plaisir! Et tant pis pour les rabat-joies, ils ne savent pas ce qu’ils manquent.
C’est bon la vie
Pour goûter une impeccable recette québécoise, digne de votre plus belle vaisselle, il faut cogner chez une merveilleuse entreprise artisanale, spécialisée dans le fameux gâteau au fruit authentique: C’est Bon La Vie!
Vous pourrez reculer l’aiguille avec des fournées cuites en 2018, 2020 ou 2022, à votre guise et selon votre budget, chacun de ces millésimes ayant développé son caractère distinct. Ça donne envie d’en faire une dégustation horizontale, histoire de comparer ces formidables expérimentations!
Il est certain que le choix le plus ardu sera de trancher au niveau de la saveur, avec des options aussi alléchantes les unes que les autres. Choisirez-vous la variante à l’amaretto, au brandy ou au rhum? On y fait d’abord macérer les fruits (cerises, dattes, raisins, zeste) et les noix de Grenoble pendant deux semaines, puis l’on badigeonne le gâteau d’alcool avant de l’affiner au moins six mois. Du solide et du costaud!
Et ce n’est que du bon, entre les œufs frais et la mélasse, du beurre jusqu’à la cassonade, nous tenons une source élevée de réconfort.
Il vous est également possible d’embrasser la simplicité avec une version sans alcool, au bon sirop d’érable.
Peu importe votre décision, nous recommandons timidement d’accompagner le tout d’un pot de marmelade à l’orange, au citron et au pamplemousse. Bien qu’on pourrait nous accuser de pousser le bouchon, nous croyons plutôt pousser l’enveloppe.
Tant qu’à y être! C’est jour de fête.
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