Article rédigé par Frédéric Perron et publié le 20 avril 2021.

 

En cas de chute à vélo, un casque pourrait faire la différence entre quelques égratignures et un traumatisme crânien. Voyez nos conseils d’achat afin de trouver un produit qui répond aux normes de sécurité et de savoir comment bien l’ajuster.

Au Québec, le port du casque est obligatoire en vélo électrique. Pas surprenant, puisque la vitesse de ces bicyclettes peut atteindre 32 km/h. Imaginez les dommages que pourrait subir votre tête si vous tombez à une telle vitesse...

Si vous utilisez un vélo traditionnel, le casque n’est pas obligatoire, mais fortement recommandé par Vélo Québec pour éviter les blessures. Avec raison : selon l’Institut national de santé publique du Québec, il permet d’éviter chaque année environ 6 décès et 87 hospitalisations de cyclistes.

Par ailleurs, les casques de vélo sont maintenant plus compacts, et leur style est plus attrayant qu'avant. Qu'ils soient obligatoires ou pas, il n’y a donc pas de raison de vous en passer, ces casques étant par ailleurs relativement abordables. Pour une utilisation de tous les jours, vous pourrez en trouver un très bon à moins de 120 $.

Les normes

Pour être considéré comme conforme selon la loi, un casque de vélo doit respecter au moins l’une de normes de sécurité suivantes :

  • CAN/CSA-D113.2
  • 16 CFR Part 1203
  • ASTM F1447 ou ASTM F1898
  • EN 1078
  • Snell B-90 ou B-95

Vous trouverez des étiquettes de conformité à ces normes à l’intérieur des casques, de même que leur date de fabrication.

La taille et le confort

La plupart des casques sont offerts en plusieurs tailles. La meilleure façon d’en trouver un qui vous convient est d’essayer quelques modèles. « Quand vous appuyez sur le dessus du casque, vous ne devriez pas sentir de pression autour de la tête; sinon, le casque est trop petit », explique Marc-André Lebeau, PDG de Bicycles Quilicot.

Molette de casque de véloMolette de casque de vélo

Le casque s’ajuste facilement avec une molette située au niveau de la nuque (voyez la photo ci-dessus). Une fois resserré avec cette molette, il devrait tenir en place si vous bougez rapidement la tête, sans même l’avoir attaché avec la courroie sous le menton. Sinon, c’est signe qu’il est trop grand. Puis, quand vous attachez la courroie, vous devriez pouvoir passer un doigt entre celle-ci et votre menton.

Le type de casque

Casques de véloCasques de vélo

(1) Casque de vélo de montagne Bell Sixer     (2) Casque de vélo de route Giro Agilis
(3) Casque de vélo hybride Giro Vasona          (4) Casque de vélo urbain Smith Maze

La vaste majorité des casques de vélo sont faits de polystyrène expansé recouvert d’une couche de polycarbonate. Les casques de vélo de montagne (1) couvrent plus l’arrière de la tête que ceux qui sont conçus pour le vélo de route (2), en plus d’être munis d’une visière pour vous protéger des branches d’arbres. De leur côté, les casques de vélo de route misent sur l’aérodynamisme, la légèreté et la ventilation.

Les casques hybrides (3) se prêtent à la plupart des utilisations, autant en ville qu’en forêt. Ils sont souvent munis d’une visière amovible. Enfin, les casques urbains (4) s’inspirent du style des casques de planche à roulettes. En général, ils sont peu ventilés et se prêtent donc mieux à un usage hivernal.

Notez que tous ces casques peuvent convenir autant à la pratique du vélo traditionnel qu’à celle du vélo à assistance électrique.

Le MIPS

MIPS (Multi-directional Impact Protection System)MIPS (Multi-directional Impact Protection System)

En cas de chute, le polystyrène expansé d’un casque absorbe l’énergie du choc, ce qui vous protège des fractures crâniennes. Des technologies comme le MIPS (pour Multi-directional Impact Protection System), intégrées à certains casques, vont plus loin en amortissant le déplacement de votre tête à l’intérieur du casque. L’objectif : réduire les risques de commotion cérébrale. Mais est-ce que cela fonctionne ?

Selon des tests effectués en laboratoire par l’institut universitaire américain Virginia Tech, les casques qui sont équipés de tels systèmes seraient en effet plus efficaces pour absorber les chocs, même si leur capacité à réduire les risques de commotion cérébrale en cas d’accident « dans la vraie vie » n’a pas été clairement démontrée.

Cela dit, selon Dave Ellemberg, professeur à l’École de kinésiologie et des sciences de l'activité physique de l’Université de Montréal, il vaut mieux mettre toutes les chances de votre côté en optant pour un casque doté d’une technologie comme le MIPS. Pour un modèle de même catégorie, ces casques coûtent autour de 20 à 40 $ plus cher que leurs équivalents traditionnels.