Une alimentation saine et adaptée à ses besoins peut aider votre animal de compagnie à vivre plus longtemps en bonne santé. Voici quelques conseils pour faire les bons choix.
La quasi-totalité des propriétaires nourrissent leur chat ou leur chien avec des aliments industriels. Ces produits occupent des rayons entiers, au point qu’il est devenu difficile de s’y retrouver. En outre, faute de réglementation contraignante, l’information nutritionnelle est le plus souvent incomplète. Alors, à quels critères se fier pour que nos consommateurs à quatre pattes mangent santé ?
Marques haut de gamme ou « économiques » ?
D’après les experts, les marques haut de gamme vendues dans les cliniques vétérinaires et certaines animaleries ont une valeur nutritionnelle plus élevée, contiennent des ingrédients de meilleure qualité et sont plus digestes que les produits ordinaires. L’autre avantage d’un produit de qualité supérieure réside dans la stabilité de sa formule et dans la faiblesse de son apport calorique.
Des croquettes ou des conserves ?
La nourriture sèche revient nettement moins cher que celle en conserve, reste fraîche plus longtemps une fois le contenant ouvert et se manipule mieux. Toutefois, explique Michèle Lemay, médecin vétérinaire à Montréal, idéalement, un chat devrait plutôt être nourri avec des boîtes de conserve.
« Dans la nature, il croquerait des rongeurs ou de petits oiseaux qui contiennent beaucoup d’eau, et une nourriture carnée humide est ce qui s’en rapproche le plus. »
Une bonne solution consiste à lui donner la moitié de sa diète sous forme de croquettes et l’autre moitié sous forme de nourriture humide. Les chiens, eux, peuvent se contenter d’une nourriture sèche: ils sont moins « délicats » et boivent spontanément.
Quels ingrédients privilégier ?
- Les protéines. La viande doit figurer parmi les trois premiers ingrédients, et la proportion de collagène ne devrait pas excéder 15 % des protéines totales.
- Les lipides. Les matières grasses fournissent énergie et acides gras essentiels et doivent représenter de 10 à 20 % des matières sèches.
- Les minéraux. Un apport équilibré en minéraux est également nécessaire à la bonne santé de l’animal, entre autres pour ses os et ses dents.
- Les vitamines. Un bon produit contient des vitamines A, D, E et K.
Bon à savoir : contrairement au chien, qui est omnivore et peut manger végétarien sans problème, le chat est un carnivore strict qui a besoin d’une nourriture carnée pour prévenir le diabète. Sachez aussi qu’il vaut mieux éviter de donner du lait à un chat adulte : il risque de ne plus être capable de le digérer aussi bien que lorsqu’il était chaton, sauf sous forme modifiée (yogourt, fromage).


Et les formules spéciales ?
Croquettes pour chiots, pâtée pour chiennes gestantes, diète allégée pour chats vieillissants… Le prix de ces produits est plus élevé qu’une nourriture ordinaire, mais ils ont une réelle utilité, confirme Michèle Lemay. En revanche, les experts estiment que les aliments « spéciaux », pour chats siamois par exemple, ne présentent aucun intérêt particulier.
Préférez des produits testés
Recherchez la mention « essais d’alimentation » et le sigle de l’Association of American Feed Control Officials (AAFCO) sur les emballages. Selon les spécialistes, le taux de digestibilité, indiqué par certaines compagnies, constitue le meilleur indice de la qualité d’un aliment : plus il s’approche de 100 %, mieux il profite à l’animal, pour le minimum de déchets.
Achetez local
Privilégiez les produits secs ou mouillés. Les marques canadiennes soutiennent l’agriculture locale et se préoccupent à la fois des conditions de travail de leurs employés et du bien-être animal ; le plus souvent, elles refusent de tester leurs aliments sur des animaux en laboratoire.


Adaptez les portions
Ne vous fiez pas aux portions indiquées sur les sacs de croquettes.
« À moins d’avoir un chien de chasse qui court toute la journée, réduisez-les d’au moins 25 % », conseille Michèle Lemay. Et ne bourrez pas votre animal de friandises. D’après les spécialistes, l’obésité réduirait l’espérance de vie des chats et des chiens de deux à quatre ans. Pour l’Association canadienne des médecins vétérinaires (ACMV), cette maladie « est de loin l’effet le plus grave d’une mauvaise nutrition ou d’une alimentation inappropriée ».
Rédigé à partir d’un article écrit par Mathilde Roy, publié en juillet 2020.
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