Crédit photo pour la bannière: OPUS
Les bonnes résolutions n’ont pas lieu qu’au Nouvel An!
L’odeur du printemps inspire en nous un désir de surpasser la routine, d’émerger de notre tanière et d’explorer à vive allure les contrées ensoleillées. Quoi de mieux que de se dépenser avec le sourire aux lèvres? À nous, les pentes revigorantes, les cheveux au vent! À nous, les pique-niques d’un bout à l’autre de la province!
C’est ce que vise OPUS, manufacturier renommé de vélos montréalais : permettre aux cyclistes débutants et vétérans de « poursuivre l’émotion », sans compromis. Car en théorie, sortir son vélo chaque fin de semaine est un véritable baume sur le cœur, mais le cabanon affamé menace déjà d’avaler nos deux roues à tout jamais après la première excursion de l’année. Comment s’assurer de ne pas perdre ce momentum ? Misant tout spécialement sur un futur où la mobilité urbaine est prévalente, OPUS nous offre ces quelques conseils pour améliorer au maximum notre expérience.
1) Les ajustements
C’est drôle à dire, mais lorsqu’il sort de l'usine, même un excellent vélo n’est pas encore adapté à votre corps. Ce n’est pas encore votre vélo. Comme coudre les ourlets d’un nouveau pantalon, il est primordial d’ajuster la hauteur et l’angle de la selle et du guidon. Ce service est souvent offert à même le magasin. Il ne s’agit pas d’obtenir un positionnement aérodynamique, mais un simple confort qui réduit au maximum les irritants potentiels.
Ce sont des ajustements mineurs qui ont une incidence majeure sur l’expérience!, insiste Delphine Paquette de l’équipe OPUS.
Si, par exemple, la tige de la selle est trop basse, on a vite l’impression de pédaler dans le beurre. Si le poignet est mal plié, on développe une tension après quelques minutes de route. Un siège trop élevé engendre une perte d’équilibre et augmente les risques d’accidents.
Si, malgré les ajustements, enjamber votre vélo vous donne du fil à retordre, optez pour un cadre plus bas, dit step through frame, permettant une position plutôt assise et décontractée. Ce design unisexe est particulièrement populaire dans l’univers du vélo électrique.
2) Les vêtements
Tout le monde n'est pas adepte de la performance à tout prix. Pour beaucoup de cyclistes - comme l’auteur de cet article - une révision drastique de notre garde-robe n’est pas nécessaire. Pour se sentir bien en action ou à l’arrêt, nul besoin de se procurer la combinaison de bobsleigh fluo. Au départ, il suffit d’éviter les vêtements contraignants qui respirent difficilement, comme une paire de jeans denses et rigides.


3) Surestimer le trajet
Lorsque l’euphorie du vélo embarque, une promenade de quinze minutes peut vite se transformer en une excursion d’une heure! Donnez-vous la latitude de profiter de cette liberté un peu plus longtemps. Prévoyez toujours de quoi grignoter et de quoi vous hydrater, surtout par grande chaleur. Vous serez ravi.e.s d’avoir à portée de main ce regain spontané d’énergie.
4) Sous-estimer le trajet
Il vaut mieux faire une boucle qu’un aller-retour, explique Delphine.
En entamant la saison, pour mieux vous mettre dans le bain, le format du trajet importe bel et bien. Un circuit court peut être répété à volonté pour pratiquer en toute confiance, alors qu’une ligne droite peut avoir raison de votre entrain lorsque vous réalisez qu’il faudra ensuite l’attaquer en sens inverse, contre la bourrasque et en remontant la colline! Ça peut sembler un cas de « gros bon sens », mais on se doit d’être réaliste et de s'acclimater tranquillement, au lieu de démarrer en trombe et de s’engourdir au point de ne plus pouvoir récidiver le lendemain.


5) Les crevaisons
Entre rebrousser chemin penaud en marchant à côté de son vélo, et rouler jusqu’au bercail comme si de rien n’était, un petit kit compact de crevaison peut transformer une mésaventure en aventure grandiose. Selon OPUS, il est non négociable de traîner un tel accessoire dans son sac à dos.
Parmi les nombreuses méthodes de réparation, une rustine à pneu, une pompe portative ou une cartouche de CO2 permettront de tenir le coup jusqu’à l’arrivée. Avant de partir, prenez le temps de vous familiariser avec les instructions et de zieuter quelques tutoriels. Delphine nous rappelle que certaines compagnies d'assistance routière offrent également un dépannage partout au Québec en cas d’un quelconque souci avec son vélo.
#6) La noirceur
Fait encore trop peu connu : le Code de la sécurité routière oblige l'installation d’un phare ou d’un feu blanc à l'avant du vélo, et d’un feu rouge à l'arrière du vélo. Même si vous ne prévoyez pas trop tarder, on perd parfois la notion du temps face à un sublime coucher de soleil. Pour ne pas vous casser le bicycle et devoir subitement vous adonner à une course contre la pénombre, ayez toujours une lampe appropriée pour éclairer votre chemin.


7) Le casque
Selon la loi actuelle (en date du 13 avril 2019), le port du casque n’est obligatoire que lors de la conduite de vélos électriques. Ceci étant établi, l’équipe OPUS nous recommande vivement de ne pas lésiner sur une telle protection crânienne! Après tout, pourquoi s’en passer? Le casque peut faire toute la différence lors d’une chute, histoire de repartir du bon pied, la tête haute.
Votre casque vous importune? Vous n’avez tout simplement pas trouvé chaussure à votre pied. Il existe autant de styles que de formes. Référez-vous aux experts de votre détaillant de quartier pour trouver le chapeau qui vous va le mieux!
Comment savoir quand le changer? Delphine nous en glisse un papier: la règle d’or stipule qu’il faut remplacer son casque dès qu’il a subi un impact. Même s’il n’est pas fissuré, sa structure est néanmoins fragilisée, son efficacité compromise, et nous n’avons dès lors plus l’assurance d’une protection optimale.
8) Ses camarades
Pour certains, l’activité sociale est un must pour garder sa jauge de motivation bien remplie. Il faut alors s’entourer d’un vaillant troupeau qui est non seulement autant enjoué que vous, mais partage vos objectifs personnels. Ceci vous évitera de traîner de la patte pendant que le chef de file fonce sans se ménager, ou au contraire, d’attendre à chaque tournant parce que les dernières personnes de ligne admirent un peu trop le paysage.
L’important est d’être sur la même longueur d’onde!


9) L’entreposage
Votre vélo est, certes, un animal des grands espaces, mais lorsque vient l’heure du repos, il préfère dormir à l’abri des intempéries. Et puis, en parlant d’obstacles qui nous empêchent d’en profiter à fond, rien ne décourage autant qu’un vélo volatilisé!
Pour les logis restreints, il existe des crochets pour ranger son vélo horizontalement (tenu par le cadre) ou verticalement (tenu par les roues), selon le type et matériau du vélo - aluminium, carbone, acier - facteurs qui définissent alors son point d’ancrage.
10) Le matériau
C’est en montant trois étages via un escalier en colimaçon avec les jambes en compote qu’on réalise pleinement la lourdeur ou légèreté de notre vélo. En grande partie, c’est le matériau choisi qui rendra cette étape facile ou ardue.
L’acier, plus classique, est d'une solidité extrême, se recycle à l’infini, mais peut rouiller et comporte un sacré défi : son poids considérable.
L’aluminium est léger, durable et surtout, abordable. Il ne bougera et ne rouillera pas. Il est d’ailleurs de plus en plus privilégié par les cyclistes.
Le carbone est un peu plus dispendieux, mais ultra léger et absorbe merveilleusement les vibrations. Sa nature plus malléable requiert cependant un support spécial pour un transport et un entreposage sans l’endommager ou le déformer.
De son côté, OPUS opte majoritairement pour un cadre complet en aluminium et une fourche en carbone pour tenir la roue. Cette conception hybride permet une durabilité accrue, un poids plume et un coût abordable.


L’essentiel
La grande idée, c’est de donner aux gens l’envie de faire du vélo chaque jour, dit Delphine.
Chez OPUS, ceci signifie prioriser le plaisir. Après tout, c’est bien beau vouloir se retaper une santé, mais la raison pour laquelle on persévère semaine après semaine, n’est-ce pas la joie qu’on en retire?